Versus

Versus. Voilà une préposition qu’on rencontre de plus en plus souvent. Hélas, dans le contexte d’une phrase, elle coupe l’élan!

« J’ai repéré 25 erreurs dans son document versus 55 la dernière fois. »

Hum… Certains diront que c’est un emploi très correct. D’autres, comme moi, vous diront plutôt qu’il y a des façons de rendre cette phrase beaucoup plus fluide. D’autant plus qu’on ne met pas de virgule devant « versus » et qu’on aurait envie d’en mettre une. Pour améliorer la chose, on pourrait remplacer « versus » par « comparativement à » ou « par rapport à ».

« J’ai repéré 25 erreurs dans son document comparativement à 55 la dernière fois. »
« J’ai repéré 25 erreurs dans son document par rapport à 55 la dernière fois. »

C’est mieux? 👍

Dans certains contextes, la rupture est moins sentie. Comme en statistiques, lorsqu’on analyse et interprète un tableau ou des pourcentages, par exemple.

« Il y a eu une augmentation du nombre de femmes travailleuses autonomes de 1976 à 2009 : 8,6 % versus 11,9 %. » (C’est une vraie statistique tirée de StatCan, même si elle date un peu…)

Voyez-vous, ici, le fait de comparer directement deux chiffres rend l’utilisation de la préposition plus intéressante. On pourrait aussi dire « contre », « par rapport à »… Mais dans ce contexte, je laisserais « versus » en révision. Alors que dans le contexte précédent, je ferais la correction.

Un autre bel exemple qui montre l’importance de réfléchir et d’analyser le contexte avant de faire une correction! 🤓